Bin disons que ce fut une expérience toute nouvelle...
Mais rouler sous la pluie ce n'est rien, perso je ne serais pas parti s'il y avait eu du vent, du moment que l'on bouge on ne ressent pas trop l'effet de la pluie hormis que çà mouille bien sur)
Aujourd'hui Eole s'étant mis à zéro, il y avait de quoi faire des folies de son corps dans le pays de Tramontane, moi je vous dit.
Le plus difficile en groupe était de devoir garder la roue qui nous précédait et qui faisait lever derrière elle un long filé d'eau, et plus la vitesse augmentait plus le fil s'étendait et là pas moyen de faire l'éventail, donc le placement devenait tactique et assez délicat sur le petit virage un peu "just-just" si on voulait rester au chaud.
J'ai démarré la cyclo avec un petit temps de retard, un genre 10 secondes, le temps que le départ un peu bizaroîde soit résorbé, et en plus çà tourne à gauche....
Une fois les chicanes passées, je voyais au loin partir un gros peloton avant presque 300m d'avance, erreur technique ou excès de prudence de ma part, tant pis, mais je voulais pas me planter au départ, çà ferai trop con.
Je commence par prendre mes jauges pour trouver un groupe où m'incruster, et là pas moyen de caler une roue, çà part où trop fort ou pas assez.
Je pars à l'aventure seul, mais pas longtemps car j'ai eu la flemme de faire mon échauffement, bah oui; il pleut, j'ai pas envie, bref.... je cale à froid comme tout diesel...
Je finis par rattraper Claude, qui s'occupait à faire remonter Raphael, et je commence à rouler avec eux deux durant un petite dizaine de kilomètres, le temps de faire monter la pression d'huile, et petit à petit je sens que les chevaux s'enclenchent à mesurent que je roule, çà y est çà peu partir.
Je profite que nous arrivions à niveau d'un groupe qui roulait déjà pas mal, pour abandonner mes deux collègues et partir à l'aventure, le nez au vent tout de go à la recherche de compagnons d'infortune, selon mes observations le numéro de dossart de 1 à 100 étaient du grand parcours, donc je ne m'arrêterai pas avant d'en trouver un, ce fut chose faite assez rapidement.
Je pars donc avec un groupeto plus rythmé que le précédant, et vu ma remontée "fulgurante" çà irai bien que je reprenne un peu, et je décide finalement de rester avec eux, car le rythme n'est pas si mal après tout, çà tire jusque 45 sur les lignes droites.
En roulant on croise Olivier qui donne l'impression de s'ennuyer devant nous, je le signale ma présence et de lui même il décide de s'accrocher à ma roue.
On a rouler les trois tours comme çà, de temps en temps je le rappelai à revenir au chaud car le défaut majeur de notre petit groupe de dix vélos maintenant ce fut l'absence de relais.
Pour rester en cohésion avec mes dires, je préférais prendre moi même les devant et donner le rythme de temps en temps car parfois çà ralentissait sans raison.
Bon j'avoue à ce moment,çà me faisait sourire de les entendre suffoquer dans les petites bosses alors que j'avais l'impression de m'envoler avec Olivier dans ma roue. Apparemment le travail au CAC est top top...
même qu'à un moment donné, on avait réussi une petit échappé sur le troisième tour vite rattraper dans les premières montées de la Bataille, moment où j'ai faillis commettre l'irréparable en passant les vitesses trop vite et faire bloquer mon dérailleur arrière entre la cassette et le cadre, la chaîne tendu à l'extrême.
Je m'arrête pour réparer et me retrouve seul au pied de la Bataille pour grimper, les laissant alors filer.
Je repars assez vite et relance deux trois fois pour commencer à rattraper un à un ceux qui était avec moi (çà roule mais çà grimpe pas, dommage) comme je connais le terrain, je prends les risques juste nécessaire pour ne pas me mettre dans le rouge. et je bloque mon cardio à 180 puls sur la Bataille (intéressant comme exercice je trouve) j'ai jamais aussi bien monté ce col avec en sus une concentration à pédaler rond à 70 cdpm effectivement çà marche, car je les passais un à un, j'ai même vu Olivier tourner au loin à l'hermitage tout en haut du col.
En haut de la Bataille, Rémi Michelin, Louen et encore d'autres m'encourage à tenir et je relance une dernière fois pour replonger de l'autre côté, et là je suis seul seul, tout le monde tourne pour finir... je me prends un gel, m'hydrate, remonte la plaque et j'envoie un peu dans la descente tout en restant prudent.
Je rattrape un de mon groupe qui commençais à souffrir du froid, je l'encourage mais reste pas avec lui, bientôt la Tour de France, Rasiguères, Caramany, çà défile, çà grimpe, çà redescend, çà regrimpe et çà redescend je rencontre un brouillard épais, où l'expression "purée de pois" prends alors tout son sens, car je ne savais plus du tout où j'en étais, position placement même ou partir(note pour plus tard rajouter un feu anti brouillard sur le biclo)
Je prends la direction de Belesta (il manquait un panneau là quand même) et là çà descends je me dit alors "le plus gros est fait", à Belesta centre, un signaleur nous fait passer par un petit épingle sur la gauche, là où il y à la grande barrière, et là je sais derrière il y à le gros coup de cul...
çà va faire mal.
Je passe les trois bosses "tout à gauche" et enfin la descente quand soudain " PAAAF" crevaison sur la roue arrière,heureusement je n'ai pas eu le temps de prendre trop de vitesse.
Mais bon il pleut encore un peu, je suis déjà geler, j'arrive à peine à passer les vitesses et freiner par je ne sais quelle mystère, là il faudra réparer....je me mets à l'abri sur le bas côté et commence alors LE MOMENT LE PLUS DUR DE LA CYCLO : CHANGER UNE ROUE PAR 4 DEGRES AVEC LES DOIGTS GELER (note pour plus tard:penser à commander au père noël une voiture pour le club)... je préfère vous avouer que ce fut mais alors vraiment très très difficile... j'ai pris un gros coup au moral .
Ce fut encore pire lorsque j'ai découvert la raison de ma crevaison : une déchirure sur la bande de roulement mais alors pile au centre... çà va être dur de continuer dans ces conditions.
J'ai du réfléchir un peu avant de prendre la décision de m'arrêter mais il y à la course et la sécurité. . . je finis quand même de remonter ma roue avec un tube neuf, je remets la pression (note perso, super pratique les bombonnes de gaz à ces moments) mais ma décision est prise j'attends le balai.
Presque 15 minutes debout sous la flotte et au froid, inactif, je tremblais tellement que j'en avait mal aux muscles, j'aurai bien voulu rouler pour avancer mais vu que la déchirure sur la roue laissait sortir la chambre à air maintenant gonflée, je savais que je n'irai pas bien loin, selon mes estimations il me resterai une dizaine de bornes pour finir....
j'suis vert...
Le balai arrive enfin, j'embarque avec mon vélo et me ramène sur la final, puis les gars attendent avec moi que l'on vienne me chercher, car j'avais justement prévu une heure d'arrivé (14h00-14h30 environ) pour qu'une voiture vienne me récupérer et là on attends PSSSSchhhhhiiiiiiiitttttttttttt, ma roue arrière vient de crever à nouveau, sauf que le vélo était encore dans le camion, j'ai pris la bonne décision. apparemment .........(dommage une chambre à air tout neuf, jamais roulé, narf, note perso: j'ai du Hutchinson EN PNEU mais les chambres à air MICHELIN
)
Durant l'attente, on papotte et je vois encore une bonne douzaine de vélo arriver longtemps bien après moi.
Ce n'aurai pas été cette crevaison, je pense que je l'aurai réussi mon FORCA REAL 2013 GRAND PARCOURS.